2018, Duathlon et Triathlon M de l'Alpe d'Huez : L'eau froide fait parler, la chaleur fait le reste !
Duathlon de l'Alpe d'Huez
31 Juillet 2018
6,5km course à pied 100m D+, à Bourg d'Oisans
15km de vélo, dont les 21 virages de la montée de l'Alpe
2,5 km de course à pied à l'Alpe d'Huez
Flo raconte :
J'avais bien la forme pour ce duathlon, mon objectif était de finir dans le top 10 féminin.
Les consignes de mon coach étaient :
- courir vite dans la 1ère course à pied, être bien placée (dans les premières), me donner presque à fond.
- relancer après chaque virage en danseuse sur le vélo.
- tout donner sur la dernière course à pied pour ne pas arriver et me dire que j'aurais pu courir plus vite.
Nous sommes arrivés vendredi soir. Samedi matin nous montons l'Alpe d'Huez à vélo sur un bon rythme et nous sommes confiants pour la course de mardi.
Mardi midi, le staff place lui même les chaussures dans le parc de transition 2 sur le terrain de foot de l'Alpe.
Puis nous descendons en voiture à Bourg d'Oisans. Sur le parking, lorsque Tom regonfle mon pneu, paf!!!! pffff.... le bruit caractérstique du pneu qui se dégonfle suit le bruit sec du truc qui éclate. Pas de panique, c'est seulement l'embout de la pompe qui est cassé. Notre voisin nous dépanne. Briefing et mise en place des vélos dans le parc 1, nous avalons vite fait une barre énergétique 45min avant le départ, en finissant de nous préparer. Tom ressent presque un point de coté lors de notre échauffement. Avant le départ nous nous mouillons sous des robinets. En effet, il fait très chaud au départ.
Nous nous placons dans les premiers sous l'arche, puis des coureurs arrivant après nous se placent devant nous, nous sommes donc contraints de reculer pour que tout le monde soit sous l'arche. Et POOOUUUEETTTTTTT, sans compte à rebours, le lancement est donné!
Je cours quelques mètres, et me retrouve par terre, entraîné dans sa chute par un homme à ma droite. Il hurle de douleur, je me relève et repars en courant. J'ai des plaies sur la jambe droite, sur la paume de main gauche, et mal aux dos de la main et à 2 doigts à droite, mais je peux courir. Mon état d'esprit est un peu bizzard à ce moment là... Tous ces entraînements... pour chuter au bout de quelques mètres!!! Au départ d'une course à pied!!! C'est ridicule. Bref, je cours, j’aperçois Tom devant moi, le rattrape, lui dit que je suis tombée, je continue devant lui.
La course à pied est très très dure, ça va vite, mais quand on approche de Bourg d'Oisans, j'entends les spectateurs me dirent que je suis 3ème, juste devant une certaine Marion.
J'arrive donc dans le parc à vélo complètement dans le rouge, mais satisfaite de cette 3ème place provisoire. J'essaye de rester concentrée et de reprendre mes esprits, et en sortant du parc je vois que l’élastique qui relie ma chaussure gauche au vélo a cédé. Je déclipse ma chaussure, l'enfile, et monte sur le vélo.
Les 2 premiers km je mouline pour essayer de me calmer un peu.
Puis... la montée commence.... Il fait chaud, très rapidement Marion me double et je reste quelques mètres derrière elle. Les 1er virages sont interminables, je me sens très mal. J'essaye de garder mon gel pour le village de La Garde, mais je me sens en hypoglycémie. Je n'avance pas, j'ai envie d'abandonner, la tête tourne, je veux m’arrêter sur le coté, me servir de ma chute comme prétexte à l'abandon...
Une fille me double (la future 2ème), puis une 2ème (la future 3ème). Je suis donc 6ème, Tom m'avait prévenue que je me ferais doubler par les cyclistes, mais à ce moment la, rien à faire, je ne sais même pas comment je vais monter jusqu'à l'Alpe. Puis je prends enfin mon gel en plusieurs fois, la route est moins raide, je me suis faite asperger par un jet au village et verser une bouteille sur le corps. Je me sens mieux. Je double Marion, puis une des filles interviewée en bas au parc T1 et annoncée comme une potentielle vainqueur.
La montée continue, je roule mieux, les sensations sont de nouveaux là. Vers les 3 deriers km, Agathe me rattrape, elle me dépasse en danseuse. Je la suis, essaye de ne pas la lacher. Elle roule presque tout le temps en danseuse, je la rattrape, elle me repasse, c'est très stimulant! On arrive vers le village, je passe Agathe, et me retrouve en 4ème position quand je passe devant Véro, Nad, les enfants! Nad me dit que je suis 4ème, "continue comme ça, arrache toi!!!" qu'elle me dit!
Agathe me redouble quelques centaines de mètres avant la transition, mais je n'essaye pas de la suivre. J'avale une gorgée du 2ème gel, mais horreur, il me semble dégueulasse, je crois que je vais le vomir! Je suis concentrée sur ma descente du vélo. Puis en courant dans le parc, je commets une erreur de débutante... je détache ma jugulaire de casque, et un arbitre me siffle... Oh P.....ain!!!!!! Je m’arrête, rattache mon casque, lui demande si j'ai une pénalité, si je dois faire quelque chose???? Non rien, il me rappelle juste les règles... Je pose mon vélo dans le mauvais rack, puis dans le bon. Je repars un peu sonné. Je vois qu'Agathe court vite et a déjà une centaine de mètres d'avance. Je n'ai ni les jambes ni le mental pour tenter de la rattraper, à ce moment la je cours comme je peux. J'ai l'impression d’être à une allure de jogging tranquille mais je ne peux/veux accélérer. Je croise les 3 premières filles , puis Agathe. Je fais demi tour, je vois Tom, lui souris.
Tom me fait signe qu'il n'en peut plus. Je suis contente de voir que la 6ème, Marion est loin, derrière Tom. Tant mieux, pas de stress pour conserver ma place car j'aurais eu du mal à accélérer!! Je suis contente de courir avant l'arche d'arrivée, puis enfin, c'est la délivrance!!! J'arrive en 1h51, 5ème fille!
Je n'ai jamais rien couru d'aussi dur, je vais voir Véro et les filles, apparement je ne dis pas grand chose à mon arrivée, je suis cuite!!!
Tom arrive, il ne dit rien non plus, puis me dit qu'il a failli abandonner aussi. On discute avec Agathe et Marion, qui ont eu le même ressenti au début de la montée vélo.
Tom raconte :
En raison de mon épaule, ma préparation pour ce duathlon a été très tardive. Mes sensations à vélo sont bonnes mais en course à pieds (CAP) j'ai perdu en vitesse.
A l'échauffement, avant le départ, je ressens un manque de dynamisme...
On se place dans les 40 premiers au départ (pour Flo surtout). Puis les organisateurs laissent les derniers se mettre au départ par l'avant; en demandant à ceux qui attendent en plein soleil de reculer !!? Evidemment personne ne souhaite reculer. Si on attend depuis plusieurs minutes au soleil, il y a une raison, on souhaite partir devant ! Nous nous retrouvons serrés comme des sardines dans le métro. Puis sans compte à rebours, PAF ! Surprise c'est le départ ! Il faut jouer des coudes pour ne pas tomber. Certains tombent dont Flo...
Dès les premiers mètres je constate que je n'ai pas de vitesse, je peine à avoir une bonne cadence. Je trouve ma foulée lourde. Flo ne me double pas, je devine qu'elle a un problème. Elle me dépasse enfin au tiers du parcours et me dit qu'elle est tombée au départ. De mon côté, pas de chute, pas de vitesse non plus, je laisse Flo s'échapper devant et continue à 14km/h.
Les 6,5 km sont très longs... Je pense alors au vélo, je m'imagine gagner des places dans la montée de l'Alpe.
En entrant dans le parc à vélo, j'entends que Flo en ressort 3ème femme. Puis je monte enfin sur le vélo après une bonne transition.
Mais dès le début de la montée ça ne va pas... J'ai chaud, j'ai soif, je me fais doubler... Je ne sais pas ce qui se passe mais je n'avance pas et hésite même à abandonner... Je doute alors de ma capacité à arriver à l'Alpe ! Une fois à La Garde, virage 17, je passe devant un jet d'eau pour être arrosé, je prends un gel comme prévu (pas un gel douche, un gel énergétique!). En quelques secondes je vais mieux. Je commence alors à remonter la vingtaine de concurrents qui m'ont doublé sur le premier quart de la montée. Mon rythme n'est pas aussi bon que je l'espérai mais il est convenable et me permet de gagner des places.
Je ne fais pas de danseuse, la CAP d'avant m'en empêche, les crampes ne sont pas loin... C'est d'ailleurs ce qui me dérange en duathlon : ne pas pouvoir pleinement profiter du vélo en raison des traces physiques laissées par la CAP.
Pour éviter les crampes et la surchauffe, je bois beaucoup. Si bien que je manque d'eau sur le dernier tiers. Je prends donc une bouteille au ravito et la garde en main par manque de place sur le vélo. Je décide de me débarrasser d'un bidon vide pour mettre la bouteille d'eau.
Un choix cornélien s'impose ! Soit je jette mon bidon dans une poubelle de l'organisation et je provoque un déchet plastique de plus sur cette planète intoxiquée au plastique, soit je file mon bidon à un spectateur (cycliste) et je risque de me faire disqualifier... Oui, tout échange ou aide avec les spectateurs est interdit sous peine de disqualification.
Rebel, tel un José Bové coupeur d'OGM, je file mon bidon à un spectateur et place enfin ma bouteille dans le porte bidon.
En dessous du virage 3, je vois Flo au dessus. Je gueule "Allez Flo!". Le belge Niels devant moi sursaute et n'est pas loin de tomber.
Ce belge est certainement très sympa, mais il m'agaçait à me redoubler debout sur les pédales comme j'aime le faire habituellement. On a fait une bonne partie de la montée ensemble en se redoublant régulièrement.
Après le virage 1, je sais que je vais croiser mes supporters québécois et parisiens. Je demande à Véro de m'arroser, elle le fait parfaitement. Evelyne et Nico m'encouragent ce qui m'aide à bien finir la montée.
La transition se déroule moyennement car j'oublie d'enlever mon casque et dois donc faire demi-tour pour le reposer...
Dès le début de la CAP, je comprends que j'ai un problème de crampe à l'ischio-jambier droit. L'objectif est simple; aller le plus vite possible sans provoquer la grosse crampe qui empêche d'avancer. L'allure est lente mais même Flo que je croise ne semble pas très rapide.
Je vois Niels (le belge) derrière mais je parviens à finir 83ème juste devant lui pour 5 secondes.
A l'arrivée, mon sentiment est mitigé :
- Je suis satisfait d'être en haut alors qu'en bas l’abandon était proche.
- Je suis déçu par ma performance sur la montée. Avec Flo, en discutant et en partant doucement, la montée nous avait pris 57 minutes. Il m'a fallu 66min en course, malgré une CAP peu rapide qui aurait pu (je le croyais) m'épargner physiquement.
Pour résumer, en duathlon, il faut être bien entraîné en CAP, notamment pour pédaler correctement après. En triathlon, la CAP étant à la fin, c'est beaucoup moins gênant d'arriver moins entraîné en course.
| Course (6,5km) | T1 | Vélo (15km) | T2 | Course (2,5km) | Général |
Flo | 26'07" (+1%) | ? | 1h13'23'' (+9%) | ? | 12'01'' (+6%) | 1h51'32" |
sur 68 | 3ème | ? | 5ème | ? | 7ème | 5ème |
Tom | 27'25" | ? | 1h13'19" (+33%) | ? | 12'24" (+27%) | 1h53'09" (+31%) |
sur 349 | 91ème | ? | 84ème | ? | 87ème | 83ème |
Triathlon de l'Alpe d'Huez
vendredi 3 aout 2018
1200m de natation
30km vélo, dont la montée de l'Alpe
7,3km course à pied
Le départ étant à 14 heures, nous ne prenons pas de petit déj, par contre nous brunchons à 10h : riz avec des graines, faisselle de chèvre. Les filles adorent ce changement ! Et j’espère ainsi ne pas avoir de coup de barre comme j'en ai eu 3 jours avant dans les 1er virages.
Dépôt des chaussures dans le parc de transition 2, puis nous descendons au lac du verney. Il fait chaud, mais des nuages rendent l'atmosphère respirable. L'eau est annoncée à 18-19 degrés, du jamais vu apparemment pour ce lac réputé très froid!
A 13 heures, je mange une barre. Je ne me sens pas très en forme, un peu de stress...
13h45, les filles sont invitées à se rendre à l'eau. Le départ hommes est séparé, tant mieux!
Je nage un peu pour me rendre sous les fanions, puis je vais attendre sur les cailloux en bord de rive avec beaucoup d'autres filles. 2 min avant le départ, je me place derrière d'autres filles non loin des rochers...erreur!!! Au départ, il est très difficile de nager les 1ères minutes, on se monte dessus, ça n'avance pas. Mais heureusement entre filles on ne se fait pas couler!
1ère bouée, je me sens mieux, j'apprécie même la nage, le soleil... 2 ème bouée, je me sens un peu seule... il n'y a plus beaucoup de filles autour de moi jusqu'à la sortie de l'eau. Des bénévoles nous aident car la sortie d'eau est raide. J’enlève le haut de la combi lunettes bonnet en courant, la tête tourne un peu mais je double déjà plein de filles dans cette transition. Tom court à coté de moi et m'encourage.
T1 un peu lente, je dois m'y reprendre pour enlever ma combi. Je monte sur le vélo, cette fois les 2 chaussures sont attachées avec des élastiques, et ça marche super bien, les pieds se chaussent très rapidement. ça monte direct mais j'ai eu le temps de serrer les chaussures.
Puis la route descend, et nous rejoignons la nationale pour rejoindre Bourg d'Oisans. Je double beaucoup de filles et me fait doubler par les 1er hommes partis 15min plus tard.
Dès le début de la montée, les spectateurs nous souhaitent bon courage. Mais aujourd'hui je me sens nettement mieux, la montée va bien se passer. La chaleur se fait moins ressentir, je double encore beaucoup de filles, et j'arrive à faire comme samedi avec Tom, à me mettre en danseuse après chaque virage pour relancer. A la garde, la bouteille d'eau du ravito me sert surtout à me mouiller.
Dans la montée, un homme remplit une bouteille à une cascade et arrose les cyclistes, ça fait du bien!
Je bois très régulièrement, mais je ne mange pas un seul des 4 gels accrochés au cadre. En effet j'ai déjà du mal à avaler mon eau, je ne veux pas surcharger mon estomac alors que pour l'instant tout va bien.
A Huez, j’aperçois Marion, qui me dit que je monte bien, c'est marrant de la voir ici!
Dans les derniers virages, je roule avec Vivien, que je double puis qui me repasse régulièrement. Devant l'appart, Evelyne m'encourage à fond!!
Je déscratche mes chaussures très en avance, et je dois même m'aider de mes mains pour les enlever car mes pieds collent aux chaussures. Je descends en facteur plusieurs mètres en avance et court. J'ai mieux pédalé que mardi, sans pour autant y mettre toute mon énergie, car j'avais trouvé la course à pied très dure dans l'alpe.
T2, je prends un gel à la main.
Je croise le 2ème homme, puis la 1ère femme dans le chemin derrière les trampolines.Les 2 premiers kilomètres de la boucle de poutran sont durs. J'essaye de garder un rythme constant, le chemin monte, descend puis remonte... Je double des filles, mais avec plus de peine, je ressens de la fatigue...
Demi tour, le chemin remonte. J'entends un père qui gueule à sa fille "Allez Sophie!!Tu lâches rien, encore 600 mètres de montée, après tu laches tout en descente!! Tout le monde a mal!" Une fille la double et je les double quelques mètres plus loin. Effectivement, j'ai mal aussi!
Enfin, le chemin redescend, et nous rejoignons la route. Les jambes déroulent, je suis bien contente de ne rien avoir mangé car je ressens une gêne au ventre dans la descente. J'aperçois Tom près des trampolines, lui souris. Il m'encourage, me dit que je suis 18ème mais qu'une fille est juste derrière moi. "Accélère, donne tout, c'est la fin!". Mais je ne peux pas accélérer, je lui fais signe que non, j'ai mal au ventre en bas à droite. J'essaye de maintenir le rythme, puis après le passage du terrain de foot, je ne veux vraiment pas me faire doubler dans les derniers mètres alors j’accélère jusqu'à l'arrivée... en 2h36! Super contente de mon temps! La fille arrive 10 secondes après.
J'ai adoré le vélo (10ème temps vélo, et 6ème temps de la montée), mais j'ai eu plus de mal à courir (8ème temps course à pied). 18ème feminine, super contente, de très beaux paysages! Objectif de l'an prochain : ameliorer la natation (182ème temps!)
Flo | Nage (1200m) | T1 | Vélo (30km) | T2 | Course (7,3km) | Général |
Chrono | 28'26'' (+77%) | ? | 1h33'22'' (+9%) | ? | 31'41'' (+8%) | 2h36'52" |
Place sur 230 | 182ème | ? | 10ème 6ème (montée) | ? | 8ème | 18ème |
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