Saison 2017, Course 7 : Superenduro en Italie
A Santa Margherita avait lieu la finale de la coupe d'Italie d'enduro
Portofino Superenduro
233 inscrits, 200 riders à l'arrivée
En Italie, l'enduro se rapproche plus de la descente qu'en France. En effet, les courses du dimanche sont précédées le samedi par des entraînements organisés sur les spéciales de la course. Des navettes payantes sont proposées pour remonter sans effort au départ des spéciales. Ceux qui étaient avec moi le dimanche avaient par exemple effectués 3 fois chaque spéciale...
Mon entraînement du samedi a également été précisément organisé :
- Voyage en famille jusqu'à Santa Margherita avec le scudo
- Récupération des clefs de l'appartement
- Pizza
- Gelateria
- Plage
- Récupération de ma plaque 136 (non sans difficulté...)
En effet, bien que je sois licencié avec un numéro UCI, les organisateurs me demandent une autorisation écrite de ma fédération (FFC) pour participer à la course... Pourquoi la FFC ne voudrait-elle pas que je participe à une course en Italie alors qu'elle me délivre une licence avec un numéro UCI ?
J'essaie de ne pas m'énerver mais je me retrouve malgré tout à payer 15€ une licence à la journée italienne. Il vaut mieux ça que d'être disqualifié pour avoir mis la table en plastica en guise de collier à l'arbitro !
Dimanche matin est là !
Au départ de la première longue liaison, je constate que je suis encadré d'anglais, allemands et suisses. Ils ont placé tous les étrangers ensembles. Pendant la remonté ça parle un peu dans toutes les langues. Enfin moi j'écoute toutes les langues (sans comprendre) puis je parle un peu anglais.
Avant même le départ, je comprends que celui qui part derrière moi est très fort et que ceux de devant sont probablement moins rapides. Le contraire aurait été plus pratique.
Spéciale 1 :
Les anglais me décrivent un peu la spéciale. Comprendre la description d'une spéciale dans sa langue c'est pas simple alors là je n'en tire pas grand chose.
Mon départ n'est pas très bon, je ne suis pas très à l'aise sur le vélo, je roule trop doucement, le vélo me semble super raide... Première épingle, je ne suis pas sur la bonne trajectoire non repérée la veille et je sors tout droit, pile entre deux spectateurs. Je remonte sur la piste, je repars mais je suis toujours assez lent et sors souvent trop large. Je ne suis pas assez actif sur le vélo pour rouler correctement. Je laisse passer le Suisse qui m'a déjà rattrapé 20s. Je roule un peu mieux sur la deuxième partie.
Classement : 109ème en 6min45 (+30% très mauvais)
Spéciale 2 :
Le suisse (Urs) m'explique qu'il y a une longue partie avec beaucoup de gros cailloux sur laquelle le choix de la bonne ligne est important. Il me fait comprendre que si je suis derrière lui, il faut que je choisisse ses lignes.
Je roule cette fois bien mieux au début, actif, fluide, décontracté. Je roule comme je sais le faire parfois en 2017. J'arrive au début du "roc garden", je m'en sors pas trop mal mais je prends souvent de mauvaises lignes qui m'obligent à ralentir fortement. Puis le suisse arrive, je me pousse mais retombe sur une mauvaise trajectoire, je ne parviens pas à reprendre la bonne. Quand je suis enfin dessus, je rattrape l'anglais, je le double péniblement en passant une nouvelle fois par la passage le plus compliqué.
Bref, j'ai mieux roulé mais rarement ou il fallait !
Classement : 121ème en 7min55 (+33% très mauvais)
Spéciale 3 :
Le suisse tente de m'expliquer un passage important sur lequel il faut absolument être à l'intérieur du virage sinon c'est l'arrêt obligatoire pour le virage d'après ! J'ai bien compris... Sauf le lieu de ce virage !
La spéciale est géniale, beaucoup de pente, beaucoup de virages et un peu de vitesse.
Je pars très bien, je suis à l'aise sur le vélo et je ne me pose pas de question : je prends tous les virages à l'intérieur même si parfois c'est une perte de vitesse et de temps. Je m'éclate bien sur cette spéciale, je reconnais le virage décrit par Urs que je prends à l'intérieur comme tous les autres ! Je suis très satisfait arrivé en bas. Impossible pour moi d'aller plus vite sans connaître la spéciale. J'ai d'ailleurs rattrapé l'allemand et l'anglais et n'ai pas vu le suisse.
Classement : 92ème en 3min37 (+27% intéressant)
Je constate l'importance de connaître les spéciales par ce +27%. Les tops pilotes italiens sont un peu moins rapides que les top français. En roulant comme je l'ai fait ici, je pense qu'en France j'aurais été entre +15% et +20%. J'en déduis que l'on gagne bien 10% de vitesse en connaissant les spéciales.
Spéciale 4 :
Urs et les anglais me disent que cette spéciale va vite. Cool je préfère ça au roc garden !
Je pars bien ! Une nouvelle fois je suis satisfait de réussir à bien rouler sur une spéciale inconnue. Je commence à réussir à rouler en course avec la même aisance qu'à l'entraînement.
J'adore la piste et prends beaucoup de vitesse dès qu'il est possible de voir devant. Il y a malheureusement certains passages à l'aveugle, genre gros tremplin sans visibilité, sur lesquels je freine pour rien, au désespoir des spectateurs voulant me voir sauter comme les autres...
Ah tiens ! Les spectateurs en Italie ! Ils sont très bien une fois qu'on a compris que leurs gestes et leurs hurlements étaient une façon d'encourager ! A plusieurs reprises en voyant certains me crier dessus en gesticulant, je pensais qu'ils essayaient de me prévenir d'un problème. Est ce que j'ai arraché une rubalise ? Est ce qu'il y a un rider derrière moi que je bouchonne ? Est ce qu'il y a un blessé sur lequel je ne dois pas rouler quelques mètres plus bas ?
Ils hurlent certainement comme les français des trucs du genre : "A droite après l'arbre, reste à gauche !!" Mais ils font aussi un geste avec le bras de haut en bas qui pour un français peut être perçu pour un :"On te hurle dessus en italien pour te dire de t'arrêter connard!!"
Au 2/3 de la spéciale c'est presque le bouchon, l'allemand a rattrapé l'anglais, j'ai rattrapé l'allemand et le suisse me rattrape. Une bonne entente européenne nous a permis de nous remettre dans l'ordre de niveau, même si j'ai du un peu forcer le passage avec l'allemand. J'ai passé l'allemand juste derrière le suisse, mais l'allemand était revenu sur la trajectoire, il m'a fallu passer en hors piste avec un petit bisou de coude au passage.
Classement : 92ème en 5min39 (+23% un peu mieux)
Spéciale 5 :
Spéciale très courte avec des petits virages en centre ville. Urs me prévient que les pavés glissent un peu.
Je pédale fort au démarrage, je rentre dans le premier virage à droite à 45km/h! Je le passe bien mais je sors large! Que vois-je ? Une épingle à gauche ! Je suis très mal placé. Je freine fort, fais glisser l'arrière pour commencer à tourner. A ce moment, je me dis que je m'en sors bien, je suis au milieu du virage, je lâche doucement le frein arrière en maintenant un peu de pression sur l'avant pour éviter que l'arrière ne raccroche trop brutalement et ZIP !!! L'avant glisse et je me retrouve à sauter sur mon pied gauche à 20km/h pour ne pas m'étaler au sol. Ma séance de cloche pied terminée, je repars et arrive dans ces fameux petits virages. Mais surprise, il y a pleins de marches, cette info m'avait échappée. J'entends alors des supportrices françaises en délire hurler "Allez papa!". Puis j'arrive quelques mètres plus loin.
Classement : 113ème en 52s (+33%)
Classement général : 109ème en 24min50 (+28%)
44km effectués avec 1700m de dénivelé positif et négatif
Le classement et le temps ne sont pas terribles mais je suis très satisfait de cette journée et de ma façon de rouler sur ces spéciales pas si simples à rouler à vue.
Les photos ne sont pas de bonnes qualités car je ne désirais pas les payer en raison de leur prix trop élevé à mon goût.
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