Des poireaux font du sport !

2018, Tom, SuperEnduro de San Remo : Changement de jambe !

30 Avril 2018, 13:49pm

Publié par tcaboc34

Superenduro de San Remo
22 avril 2018
Plus de 300 riders présents

Cette course est la première de la saison du championnat italien d'enduro, mais elle est aussi une manche qualificative pour les coupes du monde (EWS) 2019. Il y a donc une présence non négligeable de riders étrangers sur cette manche.

La vision de l'enduro italien est un peu différente de la vision française. Ce qui est peut être la cause du manque d'italien dans le top 15 mondial... Ici les parcours sont annoncés à l'avance et tous les riders roulent un maximum sur les tracés jusqu'à la veille de la course. Dans le jargon, on dit que "les spéciales ont été complètement limées". Ils ne roulent jamais "à vue"...

De mon côté, c'est en fin de notre semaine de vacances en Italie que nous arrivons sur les lieux la veille de la course pour récupérer ma plaque. En discutant, dans la file d'attente, je suis un peu déçu d'apprendre que les spéciales se déroulent sur les pistes permanentes de descentes de San Remo. Les spéciales s'annoncent donc très techniques et assez peu naturelles.
Ensuite, un français du top 20 mondial, me dit en rigolant et en me tapant sur l'épaule : "T'as pas reconnu !! Ca va être dur, c'est très technique, très pentu, blindé de rochers et surtout il y a beaucoup de ciels !"
Flo entend ça et dit : "Moi je serai aller aux toilettes direct en entendant ça!"
Mais je reste sur le dernier mot : "De ciels ???" je m'imagine alors des sauts tellement longs qu'ils nous font oublier que le sol existe.
-"Non, ce sont des portions sans visibilité derrière un obstacle ! Sans connaître, tu freines!"
OK, je préfère ça que les sauts éternels !

Je me dis alors que ce sera un très bon entrainement pour moi qui ne suis pas bon sur les rochers...
Une nouveauté pour cette course c'est mon récent changement de jambe. Non je n'ai pas encore de prothèse ! Mais en descente, comme en surf ou snowboard, on a tous un pied que l'on place à l'avant et l'autre à l'arrière. J'ai appris le VTT avec la jambe droite à l'arrière. La jambe arrière est celle qui travaille le plus et qui encaisse le plus les chocs. Mais mon genou droit est le plus fragile... Alors, j'ai décidé de changer de jambe arrière il y a une semaine.
Au début, c'est presque aussi perturbant que de piloter en croisant les bras... Après deux jours d'entrainement à Finale Ligure, ça va déjà mieux.

L'autre nouvelle c'est qu'on aura presque 60km et 2000m de dénivelé à monter à la pédale sur nos gros vélos.
Bon ça fera un très bon entrainement pour moi qui ne pédale jamais longtemps...

2018, Tom, SuperEnduro de San Remo : Changement de jambe !

Le dimanche matin est la. Je pars à vélo pour rejoindre mon départ. Je laisse Flo s'occuper de charger le Scudo de tous nos bagages, rendre l'appart et profiter de San Remo avec les filles.

En remontant à la spéciale 1, je m'aperçois que le rider autrichien qui partira derrière moi est bien sympa, très fort (c'est son métier) et qu'il est venu ici pour obtenir une qualification pour les coupes du monde. Je lui précise de bien s'annoncer quand il me rattrape que je puisse m'écarter ou m'arrêter pour qu'il passe.

Spéciale 1 :

Juste devant moi, un rider (54) n'avait pas entendu qu'on l'appelait, ça braille de partout en italien ! Il a raté son départ, du coup il s'élance quelques secondes avant moi.
Assez rapidement je le rattrape, je signale ma présence en italien mais il ne me laisse pas passer. J'essaye en anglais, il ne veut rien entendre le gaillard, je ne parviens toujours pas à passer. Il est encore plus lent que moi... Après, probablement une petite minute derrière lui, je tente un dépassement ou cela me semble possible. En même temps, j'entends mon autrichien débouler derrière ! Je parviens à doubler le 54 tout en me faisant brasser par une trajectoire un peu trop originale. Un peu plus loin, l'autrichien est derrière moi, je le laisse passer en m'arrêtant et je repars juste devant le 54 ! Ouf !

De rochers en rochers, de ciels en ciels, je finis relativement satisfait de mon pilotage. J'ai conscience de manquer de vitesse mais je suis content d'avoir su passer toutes les difficultés sans me mettre en danger. 

Beau !

Beau !

rochers

rochers

rochers

rochers

Chute !

Chute !

Spéciale 2 :

Elle est plus courte et plus pentue. L'histoire du 54 se répète mais j'attends moins longtemps avant de le passer. Je m'arrêterai un peu plus tard pour laisser passer mon autrichien volant.
Sur cette spéciale je trouve que je roule mieux mais je fais une sortie de piste qui me fait perdre pas mal de temps. Mon vélo semblait ne pas vouloir revenir sur la piste et préférait s’emmêler dans les rubalises...

En remontant à la spéciale 3, je vois le 54 arrêté sur le bord de la route. Je lui demande si tout va bien en italien (mon italien) puis en anglais (mon anglais). Il me fais alors un signe qui m'indique qu'il n'entend pas... Je comprends mieux, il ne se pousse pas dans les spéciales car il est sourd... Tout simplement...

Marches !

Marches !

Spéciale 3 :

La spéciale 3 est longue et selon ce que je comprends en italien et  anglais, difficile sur la deuxième partie.
J'apprécie le début sur lequel je roule bien. La deuxième partie me pose plus de problème en raison des nombreux "ciels". Je finis donc cette spéciale en assurant sans prendre de risque mais avec peu de vitesse.

Un ciel !

Un ciel !

Beau !

Beau !

rochers

rochers

Spéciale 4 :

Cette spéciale est très longue et très éprouvante. Je l'ai appréciée et je suis très satisfait de mon pilotage  sur cette spéciale ou l'erreur pouvait vite arriver.

Classement général : 147ème en 33min31s (+31% pas terrible)

rochers

rochers

rochers

rochers

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G
Aie Aie Aie, il me semble que mes freins serait finit après une descente. Beau panorama
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O
Le cadre est super !
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